Russie : Jeudi 10 mars, le ministre russe des affaires étrangères et le chef de la diplomatie ukrainienne se sont réunis à Antalya lors d’un entretien organisé sous l’égide turque, alors que l’avancée russe continue en Ukraine.
Jeudi 10 mars à Antalya, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba se sont rencontrés pour des discussions sous l’égide de leur homologue turc, Mevlüt Çavusoglu. Afin de sécuriser les centrales nucléaires ukrainiennes, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafaël Grossi, était présent.
Lors d’une conférence de presse, le chef de la diplomatie ukrainienne a déclaré que son homologue russe lui avait assuré que la Russie « allait continuer son agression jusqu’à ce que nous acceptions leur demande de capituler ».
Pour faire avancer la situation, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait annoncé lundi 7 mars dans un entretien ne plus vouloir insister pour obtenir l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et s’est dit prêt à un compromis sur le statut des territoires séparatistes du Donbass, pour lesquels Vladimir Poutine a reconnu unilatéralement l’indépendance le 21 février dernier.
Samedi, les troupes russes tentaient d’encercler Kiev et d’éliminer les défenses à l’ouest et au nord de la ville selon l’état-major ukrainien. Les soldats russes sont par ailleurs accusés d’avoir tué 7 civils vendredi dont un enfant. Dans le sud du pays, la ville portuaire de Mykolaïv a été bombardé et à Vassylkiv, des roquettes russes ont détruit l’aéroport local et un terminal pétrolier a pris feu.
Dimanche matin, les forces russes ont tiré 8 missiles dans la région de Lviv, près de la frontière polonaise. Selon une ONG, les frappes ont touché un centre d’entrainement où se déroulaient, avant la guerre, des exercices et formations avec l’OTAN, il accueille de l’aide militaire internationale actuellement. Le gouverneur militaire de la région, Maxim Kozitsky, a annoncé que le missile ayant touché la base militaire a fait 9 morts et 57 blessés.
L’ONU a annoncé que plusieurs réunions seront consacrées dans la semaine à la guerre de la Russie en Ukraine. Lundi, le Conseil de sécurité discutera de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. De même, cela fait deux semaines qu’un projet de résolution franco-mexicain sur l’aide humanitaire est discuté entre des membres du Conseil de sécurité, pour autant, aucune date n’a encore été avancé pour un potentiel vote.
Sources :
DIRECT – Guerre en Ukraine : une base bombardée près de la frontière polonaise (lefigaro.fr)
Libye : Jeudi 10 mars, la Mission d’appui des Nation unies en Libye (Manul) a renouvelé son appel au calme à la suite d’informations sur une mobilisation de groupe armé.
Depuis le début du mois, la Libye se retrouve avec 2 gouvernements rivaux, cela avait déjà été le cas entre 2014 et 2021. En effet, d’une part un gouvernement formé par l’ancien ministre de l’intérieur Fathi Bachagha, approuvé par le Parlement siégeant à l’est, et d’autre part, le cabinet en place à Tripoli issu des accords politiques parrainés par l’ONU et dirigé par Abdelhamid Dbeibah, refusant de céder le pouvoir. Installé depuis un an à la tête d’un gouvernement provisoire d’unité nationale, ce dernier demande la tenue d’élections avant d’envisager de quitter le pouvoir.
Fathi Bachagha avait annoncé mardi soir qu’il arriverait à Tripoli sous 2 jours pour prendre ses fonctions pacifiquement. En conséquence, parti de Misrata, un long convoi armé de partisan du 1er Ministre libyen s’est approché de Tripoli jeudi avant de faire demi-tour ne trouvant pas de point d’entrée dans la capitale où il ne risquait pas de se heurter à la présence de partisans d’Abdelhamid Dbeibah.
En réaction, la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) a affirmé avoir suivi avec « inquiétude les informations sur la mobilisation de groupes armés et de convois » et a par conséquent renouvelé son appel au calme exhortant « toutes les parties à s’abstenir de toutes action susceptible d’engendrer des affrontements armés ». L’émissaire du secrétaire général de l’OU pour la Libye, Stéphanie Williams, a tweeté qu’elle exhortait « à la retenue et à s’abstenir de toute provocation, en paroles et en actes, y compris par la mobilisation de forces ». Le 4 mars dernier elle avait d’ailleurs proposé une médiation entre les deux camps afin de favoriser la tenue des élections, qui avaient été reporté en décembre.
Richard Norland, ambassadeur des Etats-Unis en Libye a affirmé soutenir « pleinement le message de la Manul » et a appelé les rivaux libyens à « saisir l’occasion de rechercher une solution politique plutôt que de risquer une escalade ».
Sources :
Libye: Un convoi armé se rapproche de Tripoli puis se replie – Challenges
Ukraine : Mardi 8 mars, l’Ukraine a informé les Nations unies de sa volonté de rapatrier ses 250 casques bleus déployés en République démocratique du Congo (RDC).
Mardi 8 mars, les Nations unies ont annoncé que l’Ukraine leur avait fait part de son intention de retirer ses casques bleus déployés en République démocratique du Congo (RDC), c’est-à-dire 250 soldats principalement dans l’aviation, sur les 150000 militaires formant la Monusco.
Un porte-parole du département des opérations de la paix de l’ONU a précisé que « l’ONU a reçu une notification officielle de la décision du gouvernement ukrainien de retirer son contingent militaire, incluant le personnel, les hélicoptères et l’équipement ».
Mercredi, une réunion s’est déroulée dans la base des soldats ukrainiens de Goma tandis que des discussions sont en cours avec les autorités ukrainiennes à New-York.
Selon l’ONU, l’Ukraine est présente militairement dans d’autres missions de paix notamment 16 miliaires en Soudan du sud, 12 au Mali, 5 à Chypre et 3 au Kosovo.
Sources :
Invasion de l’Ukraine – L’Ukraine rapatrie ses Casques bleus déployés en RDC – RTL Info
L’Ukraine va rapatrier ses casques bleus déployés en République démocratique du Congo (lemonde.fr)
Australie : Jeudi 10 mars, le premier ministre australien, Scott Morrison a annoncé vouloir renforcer les effectifs de l’armée de 30% d’ici à 2040.
Jeudi 10 mars, lors d’une conférence de presse dans une caserne de l’armée à Brisbane, le premier ministre australien, Scott Morrison, a annoncé que l’Australie va renforcer les effectifs de son armée de 30% d’ici à 2040. Les forces de défense australiennes seront portées à 80 000 personnes, c’st à dire un renfort de 18 500 soldats, pour un coût de 25 milliards d’euros (38 milliards de dollars australiens).
En septembre 2021, le pays avait déjà annoncé qu’il allait acquérir des sous-marins à propulsion nucléaire dans le cadre de l’alliance de défense Ankus, entre l’Australie, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, après avoir mis un terme à un contrat avec la France portant sur des sous-marins conventionnels. Une partie de ces nouveaux effectifs sera alloué à cette future flotte et permettront une dissuasion crédible contre les menaces militaires expansionnistes selon le ministre de la défense, Peter Dutton.
Cette alliance permettra à l’Australie d’être la seule puissance non nucléaire à disposer de sous-marins capables d’effectuer de longues distances sans avoir besoin de refaire surface.
Le ministre de la défense a précisé que ces nouvelles forces seront déployées dans les domaines des cyber-opérations, des bâtiments de marine, de l’espace et des véhicules autonomes terrestres et maritimes. Il en a profité pour réitéré ses avertissements sur la menace stratégique qui pèse sur l’Australie dans la région Asie-Pacifique où la Chine accroît rapidement sa puissance.
Sources :
L’Australie va renforcer les effectifs de son armée de près de 30 % d’ici à 2040 | Les Echos
L’Australie va significativement augmenter les effectifs de son armée (lemonde.fr)