Etats-Unis-Russie : le 8 novembre, les autorités américaines et européennes ont arrêté sept hackeurs du groupe russophone REvil, le plus redoutable groupe cybercriminel en termes de rançongiciels.
Actuellement, nous vivons dans un monde en constante évolution et surtout, digitalisation. La crise sanitaire et économique du Covid-19 n’aura fait qu’accentuer ce phénomène. La sécurisation des supports de l’information est donc un enjeu essentiel. Le 8 novembre dernier, l’opération Golddust a frappé un grand coup et a arrêté sept hackeurs du réseau cybercriminel REvil. Cette force de coopération américaine et européenne a ainsi mis un frein d’arrêt à ce groupe russophone qui était ces dernières années le plus important groupe de hackeurs spécialisés en rançongiciels.
Au total, c’est 6,1 millions de dollars détenus en crypto-monnaies qui ont été saisis suite à l’arrestation de ces criminels. Mais au total, c’est près de 200 millions de dollars que leur auraient rapporté leurs activités à eux et leurs partenaires. Les investigations se poursuivent donc.
Chine-Taïwan : le 10 novembre, la Chine condamne la visite d’une délégation du Congrès américain à Taïwan.
Taïwan, ou la République de Chine, de son nom officiel, s’oppose depuis 1949 à la République Populaire de Chine, suite à la Guerre civile chinoise de la première moitié du XXe siècle. Cette île de 36 000 km2 fait face à une Chine de 9,6 millions de km2 et qui depuis ces dernières années ne cesse d’arguer que l’île est une partie intégrante de son territoire. Le 10 novembre, une délégation du Congrès américain se rendait à Taïwan à bord d’un avion militaire. Alors qu’en parallèle la Chine effectue de plus en plus de manœuvres militaires au large de l’île et s’efforce d’isoler cette dernière de la communauté internationale. Cette visite d’officiels américains est considérée par la Chine comme un acte “risqué et provocateur”. “Pactiser avec les forces indépendantistes taïwanaises est un jeu dangereux. Ceux qui jouent avec le feu finiront par s’y brûler” a ainsi déclaré Wang Wenbin, le porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères.
Lundi 15 novembre, un sommet virtuel se tiendra entre les présidents chinois et américain, Xi Jinping et Joe Biden. Le problème de Taipei devrait être au cœur des discussions.
France: Le 11 novembre, la France commémorait la signature de l’armistice avec l’Allemagne, mettant fin à la Première Guerre mondiale.
Le 11 novembre 1918, l’armistice était signé dans la forêt de Compiègne. La Première Guerre mondiale prenait ainsi fin, après 4 années de guerre totale, et un bilan de 21 millions de morts, dont 4 millions de Français. Ce conflit qui a déchiré le monde entier est un souvenir à ne pas oublier. Comme chaque année, le président Emmanuel Macron s’est donc rendu devant la statue de George Clémenceau, ancien président du Conseil des Ministres, puis devant la statue du Soldat inconnu, pour y déposer une gerbe et en rallumer la flamme.
En octobre dernier, Hubert Germain, le dernier Compagnon de la Libération, décédait. Ce fut aussi le moment de lui dire adieu et de l’inhumer à sa juste place, au Mont-Valérien, auprès des résistants, combattants et déportés de la Seconde Guerre mondiale. Le sous-lieutenant Hubert Germain, ancien député, mais surtout, combattant de la Campagne d’Afrique et de Méditerranée, participa à la libération de la France. L’histoire de son sacrifice restera en mémoire de tout un chacun.
Biélorussie-Pologne : Le 12 novembre, une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU se tenait au sujet de la crise migratoire entre la Biélorussie et la Pologne.
Depuis début novembre, une crise migratoire majeure se déroule aux frontières de la Biélorussie et de la Pologne. Plusieurs milliers de migrants tentent de traverser les frontières polonaises pour entrer dans l’Union européenne. Tout cela a commencé en juillet de cette année, alors que la Biélorussie mettait en place une politique relativement ouverte d’immigration. Des visas étant délivrés aux demandeurs d’asile. Mais très souvent, ces derniers n’ont pas d’avenir en Biélorussie, comme le présente un migrant : “Nous, nous avons juste le droit de payer pour être là, mais il nous est interdit de travailler dans le pays. Il n’y a pas d’avenir en Biélorussie”. C’est ainsi que de nombreux demandeurs d’asile ont été contraints de migrer vers l’Union européenne, leur donnant l’espoir d’un meilleur avenir.
Désormais, l’hiver vient, et plusieurs milliers de migrants sont bloqués dans la forêt, entre l’armée biélorusse et la police polonaise. La Pologne revendique son droit à maintenir l’intégrité de ses frontières. Alors que des ONG pointent du doigt le risque de débordement violent, le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki accuse la Biélorussie de “terrorisme d’Etat”.
Ce 12 novembre, une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU se tenait pour discuter de cette crise. L’Union européenne déclarait qu’une “instrumentalisation des migrants dans un but politique est inacceptable ». Cette dernière crise étant selon l’Union européenne orchestrée par le président biélorusse Alexandre Loukachenko, en représailles des sanctions économiques subies suite à la dure répression des manifestations en août dernier autour de sa réélection.
L’Union européenne envisage de nouvelles sanctions, alors que la Biélorussie menace de son côté de couper l’accès au gaz russe passant par son gazoduc Yamal-Europe. En parallèle, les migrants souffrent toujours de ce jeu de pouvoir.