France : Thales signe un nouveau contrat avec l’armée américaine
Ce n’est pas le premier contrat que signe Thales avec l’armée américaine. Dans un communiqué du 16 mai 2022, l’entreprise annonce avoir été sélectionnée pour renouveler les radios tactiques de nos voisins d’outre-atlantique.
Le contrat signé est un contrat de type IDIQ, c’est-à-dire que les livraisons et quantités sont indéterminées. Thales s’engage dès lors à fournir à l’armée américaine une solution de radio logicielle sécurisée. La technologie retenue est la suivante : il s’agit d’une radio tactique fondée sur le système AN/PRC – 148 IMBITR, radio logicielle et flexible qui permet aux militaires américains de communiquer de façon sécurisée.
L’armée américaine, via ce contrat plafonné à 6 milliards de dollars, cherche à moderniser son réseau tactique intégré. Ainsi, les nouvelles radios fournies par Thales viendront remplacer le système SINCGARS (Single Channel Ground and Airborne Radio), considéré comme obsolète. Les nouvelles radios continueront de fonctionner avec une forme d’ondes compatibles à l’ancien modèle, tout en incorporant de nouvelles formes d’ondes, plus sécurisées.
Ce contrat est prévu sur dix ans, découpés en une période de cinq ans de base, et de cinq années supplémentaires si nécessaire. Il fait suite au contrat signé entre Thales et les Etats-unis en octobre 2021.
Source :
Communiqué de presse de Thales – https://www.thalesgroup.com/fr/monde/defense/press_release/thales-fournira-ses-radios-tactiques-lus-army
Tchad : des centaines de manifestants réclament le départ de la France
Au cri de “La France dégage !” et “Non à la colonisation”, des centaines de manifestants ont manifesté dans les rues de N’Djamena à la fin de la semaine dernière. Ces manifestations ont mené à de nombreuses arrestations d’opposants dès le 16 mai.
Les manifestations qui ont secoué le pays ce week-end ont débordé, entraînant la vandalisation de plusieurs stations-services Total. Plusieurs policiers ont été blessés au cours des affrontements. Les manifestations accusent la France de soutenir la junte militaire au pouvoir depuis le 21 avril 2021, depuis la mort du président Idriss Déby. La transition, qui avait d’ores et déjà été repoussée au 10 mai, semble aujourd’hui dans l’impasse.
Six responsables de l’opposition ont été arrêtés pour le moment.
Le Tchad occupe une place centrale dans la présence militaire française au Sahel. Depuis les années 1970, il s’agit de l’un des points d’ancrages les plus importants du déploiement français. L’opération Épervier, de 1986 à 2014, avait vu une intensification de la présence française dans le pays, légèrement diminuée pour permettre un déploiement plus grand au Mali. Le camp Kosseï, à N’Djamena, reste toutefois le centre de commandement de la Force française Barkhane, et permet à 800 de nos soldats d’y stationner.
Sources :
La Croix – https://www.la-croix.com/Tchad-manifestation-contre-presence-francaise-2022-05-14-1301215148
Somalie : les Etats-Unis de retour dans le pays
Donald Trump avait annoncé, deux ans plus tôt, le retrait des troupes américaines (750 soldats à l’époque) de Somalie. En ce 16 mai 2022, suite à une requête du ministère de la défense, Joe Biden a approuvé le retour d’une présence militaire dans le pays.
C’est donc un petit contingent de 500 hommes qui sera redéployé en Somalie, afin d’aider les forces somaliennes à lutter contre la menace terroriste posée par Chabab. Ce groupe islamiste, affilié à al-Qaida, s’est renforcé grâce aux divisions politiques fracturant le pays.
Les soldats américains ne participeront à aucun combat. Leur rôle devrait se cantonner à l’entraînement des troupes somaliennes, ainsi qu’à les conseiller et les équiper.
Fraîchement élu, le nouveau président Hassan Cheikh Mohamoud a salué cette décision américaine, affirmant que “Les Etats-unis ont toujours été un partenaire fiable dans notre quête de stabilité et notre combat contre le terrorisme”.
Source :
Chili : remilitarisation de la région de Mapuche face à la montée des violences
La région Mapuche est depuis des décennies le théâtre de revendications territoriales par la communauté indienne. Le 16 mai, le président Gabriel Boric a acté la remilitarisation de la région, afin de lutter contre les violences de plus en plus fortes.
Déjà, en octobre 2021, des militaires avaient été déplacés dans la région par l’ancien président Sebastian Pinera. Gabriel Boric avait fait du retrait des militaires le fer de lance de sa campagne électorale. La mesure a été mise en œuvre dès le 27 mars.
Toutefois, l’augmentation certaine des violences dans la région Mapuche a forcé le nouveau gouvernement à faire marche arrière, et à décréter l’état d’urgence. La ministre de l’Intérieur chilienne, Iskia Siches, insiste toutefois sur la poursuite d’un dialogue, permettant de mettre fin à un conflit qui dure depuis maintenant 17 ans.
Sources: